Peu d’hommes ont osé défier l’immense mer de sable et de gravier du Rub-al-Khali, dont une partie s’étend à l’ouest des Emirats Arabes Unis. Ce « désert des désert » évoqué par l’explorateur Wilfried Thesinger est décrit comme une terre inhospitalière et redoutable. Seule une dizaine de tribus bédouines encore nomades parcourt ces étendues arides, dépourvues d’eau où règnent des températures avoisinant les 60°C ! Le « Quart Vide », ainsi est-il surnommé, serait donc délaissé par les humains et abandonné à des êtres d’une autre espèce, invisibles mais omniprésents. L’existence de ces « djinns » contre lesquels le voyageur se protège en récitant les versets du Coran et en invoquant la protection d’Allah (swt) contre les démons, ne présente aucun doute dans l’esprit des musulmans. Les djinns sont mentionnés à plusieurs reprises dans le Livre Révélé et une sourate entière leur est consacrée. Le Coran nous apprend que les djinns (dont le mot signifie « quelque chose de voilé ou caché à la vue ») ont été créé d’un feu incandescent sans fumée capable de pénétrer jusqu’au fin fond du corps. Ils sont capables de se déplacer rapidement dans l’espace et le temps et peuvent apparaître sous la forme d’animaux, serpents, scorpions, ou oiseaux… Un groupe d’entre eux est devenu musulman en écoutant le Prophète Muhammad (sws) (voir sourate 72 « les djinns » en annexe).

Un épisode  du livre de Muhammad Assad « le chemin de la Mecque » illustre à merveille la croyance des Arabes (et de tous les musulmans) en l’existence des djinns. Muhammad Assad, né Léopold Weiss, juif autrichien a découvert l’islam, religion à laquelle il s’est converti. Journaliste, il a voyagé à travers le désert jusqu’en Arabie Saoudite et s’est lié à Ibn Saoud puis il a participé activement au nouveau gouvernement du Pakistan en 1947. Son livre est le récit de son parcours géographique et spirituel, dont voici un court extrait :

« Le soleil est près de se coucher lorsqu’un gros serpent noir surgit soudain devant nos pas. Il est aussi épais que le bras d’un enfant et sa longueur atteint presque un mètre. Il s’arrête de ramper et dresse sa tête dans notre direction. D’un réflexe instinctif, je me laisse glisser de ma selle, détache ma carabine et vise en position à genou. Au même moment j’entends la voix de Mansour derrière moi :

 -         « Non, ne tire pas ! »

 Mais j’ai déjà appuyé sur la gâchette. Le serpent tressaille, se tord et meurt.

Le visage de Mansour exprime la désapprobation :

 « Tu n’aurais pas dû  le tuer.. en tous cas pas au moment du coucher du soleil car c’est alors que les djinns surgissent de dessous la terre prenant souvent la forme de serpents… »

 Je lui réponds en riant :

 « Mansour, tu ne prends tout de même pas au sérieux ces contes de vieilles femmes sur les djinns qui se changeraient en serpent !

 -         « bien sûr je crois aux djinns. Le Livre de Dieu n’en fait-il pas mention ? pour ce qui des formes sous lesquelles ils nous apparaissent parfois, je ne sais pas… J’ai entendu qu’ils peuvent prendre les apparences les plus étranges et les plus inattendues… »

Il se pourrait que tu aies raison, Mansour, me dis-je à moi-même, car, après tout, serait-il vraiment si déraisonnable de supposer qu’outre les créatures perceptibles à nos sens il en existerait d’autres capables d’échapper à nos perceptions ? N’est-ce pas une forme d’arrogance intellectuelle qui pousse l’homme moderne à rejeter la possibilité de forme de vie différente de celles qu’il est capable d’observer et de mesurer ? L’existence des djinns, quels qu’ils soient, ne peut pas être démontrée par des moyens scientifiques. Cependant la science ne peut pas non plus prouver qu’il n’existe pas des êtres vivants dont les lois biologiques seraient si différentes des nôtres que nos sens extérieurs ne pourraient entrer en contact avec eux que dans des circonstances très exceptionnelles. Ne saurait-on admettre que des intersections occasionnelles de ces mondes inconnus avec el nôtre donnent lieu à de ces manifestations étranges que la fantaisie primitive des hommes a interprété en parlant de fantômes, de démons et d’autres apparitions « surnaturelles » ?...

Ecouter sourate "al djinn" avec traduction en français :

 Exégèse de la sourate  "les djinns" en français

http://www.islamophile.org/spip/article227.html

Voici un an « Salam alaykoum Abu Dhabi » vous racontait l’histoire toujours émouvante de la conversion à l’Islam de Lolita, jeune femme originaire des Philippines. A l’époque, Lolita avait trouvé dans l’atmosphère d’une famille musulmane pratiquante, des valeurs nobles qui l’ont aidé à déclarer publiquement sa foi par la Volonté d’Allah azawajel. Aujourd’hui, il semble que Lolita effectue un de ces retours en arrière qui guettent chacun d’entre nous. Déçue voire blessée par le comportement de certains musulmans à son égard, toujours aux prises avec une réalité matérielle difficile (partage de son studio avec 7 autres philippines non musulmanes et toujours séparée de ses enfants) elle reprend petit à petit ses anciennes habitudes, abandonne la lecture du Saint Coran, se laisse inviter en discothèque, quitte son hijab aussitôt sortie du travail et traverse une période de doutes très grave. Déracinée dans un pays qui lui est étranger, elle avait peut-être espérer que sa situation allait s’améliorer en devenant musulmane, que la vie serait moins dure, que tout allait changer pour elle et qu’elle serait tout simplement plus heureuse ! Comment lui faire comprendre que seul Allah (sa) est Parfait ? Que la patience dans les épreuves trouve toujours ses fruits auprès du Créateur ? Que seul Allah connait ce qu’abritent les cœurs ? Qu’Il est le Seul Refuge, Celui auquel on adresse ses prières ? Que la vie n’est qu’un passage, une minuscule seconde comparée à l’éternité de la vie au-delà ? Que l’être humain, croyant ou non, commet des erreurs ? Que les musulmans ne se comportent pas toujours selon le modèle idéal enseigné dans l’Islam ? 

Nous faisons appel à vous,  lecteur de cet article, pour nous conseiller la meilleure attitude, pour trouver des idées et des conseils et partager vos dou’as avec cette sœur qui traverse une phase difficile.

Son histoire ne doit pas nous laisser indifférents. Notre attitude envers les nouveaux convertis doit être exemplaire car comme le conseillait Shaykh Habib Ali al Jifri dans une ses interventions sur l’appel à l’Islam, celui qui invite à l’Islam doit d’abord s’assurer de « l’excellence des fruits qui se trouvent en lui, en délivrant un message d’amour pour que l’autre retrouve en lui la lumière qui lui est restée longtemps voilée »

BarakALLAHou fikoum pour votre aide !

"Et parmi Ses signes Il a créé de vous, pour vous, des épouses pour que vous viviez en tranquillité avec elles et Il a mis entre vous de l'affection et de la bonté. Il y a en cela des preuves pour des gens qui réfléchissent"  

(Al rum - 21)

إنا لله وإنا إليه راجعون

  Le grand savant Shaykh al Habib Abd al Qader as Saqqaf (rahimahuLLah) est décédé le 4 avril à Jeddah. La prière des morts sera célébrée à la mosquée al Haram à la Mecque.

Voici un extrait des invocations du Shaykh parues sur le site www.islamophile.org :