Ce jour là, un de ses frères en Islam avait déposé d’une main anonyme, un billet de 10 dirhams dans ses chaussures de chantier poussiéreuses.
Bismillah rahman rahim,
« Ceux qui dispensent leurs biens de jour comme de nuit, en secret et au vu de tout le monde, auront leur récompense auprès de leur Seigneur et ils ne connaîtront ni la crainte ni l’affliction »
(Coran S.2/V.274)
Extrait du livre "l'ethique du musulman" Muhammad Ghazali :
« L’appel de l’Islam en faveur de la générosité et des dépenses pour le bien général et pour les nécessiteux est claire et évidente et sa guerre contre la raideur et l’avarice est vigoureuse et sans relâche. Il est dit dans le hadith « L’homme généreux est proche de Dieu, proche des gens, proche du Paradis, éloigné de l’Enfer. L’avare est éloigné de Dieu, éloigné des gens, éloigné du Paradis, proche de l’Enfer. D’ailleurs un homme ignorant mais généreux est plus agréable à Dieu qu’un dévot avare » (Hadith rapporté par at-tirmidhî).
Il ne peut exister dans le monde d’ici-bas (et cela n’a jamais existé) un système où les humains peuvent se passer de l’entraide, du réconfort et de la consolation, car pour favoriser la quiétude et assurer le bonheur, il faut que le puissant ait de la tendresse envers le faible et que le riche compatisse avec le pauvre, du moment que la nature de la société humaine permet justement la coexistence en son sein entre la force et la faiblesse, entre l’opulence et la pénurie…
Or, aucune nation ne peut réussir dans ce domaine que si elle renforce les liens entre ses enfants, en ne laissant aucun d’eux vivre marginalisé dans la souffrance et l’indigence et en empêchant les riches de monopoliser les attraits de la richesse. L’Islam comporte des prescriptions parfaites et adéquates pour réaliser ces nobles objectifs, dont, notamment l’éducation qui inculque aux âmes les habitudes de faire le bien, d’apporter de l’aide et toutes sortes de bienfaisances. Les résultats de cette bonne éducation ne profitent pas seulement aux faibles et aux nécessiteux, car la quiétude qu’elle apporte rejaillit avec bonheur sur les donateurs eux-mêmes et les met à l’abri des secousses provoquées par les rancunes et les conséquences néfastes de l’égoïsme aveugle.
« Vous voilà appelés à dépenser vos biens dans le chemin de Dieu ; mais il y a des avares parmi vous. Celui qui est avare est avare à son propre détriment. Dieu est Celui qui se suffit à Lui-même et vous êtes pauvres » (Coran, sourate Muhammad, v. 38)
...du reste, Dieu considère les dons généreux comme un prêt qu'Il rendra au quintuble à son auteur. Pour inciter son serviteur à dépenser dans le bien, Il lui a révélé que sa dépense en faveur d'autri est un excellent moyen pour que Dieu se charge de la combler à partir de Ses trésors inépuisables.
Hadith "O mon serviteur! dépense et Je te comblerai. La main de Dieu est pleine et elle n'est pas gênée par les dépenses depuis qu'Il a créé les cieux et la terre? toute cette dépense n'a pas épuisé ce qu'Il a dans Sa main..." (Al-Bukhari)"
Biographie du Sheikh Muhammad Ghazali (1917-1996)
http://www.islamophile.org/spip/article375.html
De plus, l'aumône en Islam ne se limite pas à donner de l'argent, il est dit dans le hadith
« Chaque articulation du corps humain doit faire l’aumône chaque jour où le soleil se lève.
- Se réconcilier avec une personne est une aumône.
- Aider un homme à enfourcher sa monture est une aumône.
- Aider quelqu’un à charger ses bagages sur sa monture est une aumône.
- Une bonne parole est une aumône.
- Chaque pas effectué pour faire la prière est une aumône.
- Ecarter du chemin d’autrui une chose qui puisse nuire est une aumône. » (Hadiths rapportés par Al-Bukhâri et Muslim)
Ainsi, il n'y a pas de différences entre religion et affaires du monde ou entre vie spirituelle et vie sociale. Toutes les actions de l'homme musulman sont (devraient être) des actes d'adoration tant qu'il les accomplit dans l'intention de plaire à Allah et par égard pour Lui.